Blog de Marie Chartres, publiée à L'Ecole des Loisirs.
"Bleu de Rose" figure parmi la sélection du prix des lecteurs 2010 organisé par la Médiathèque Louis Aragon , la Bibliothèque départementale de la Sarthe, l’Association "La 25e Heure du Livre". Pour plus de renseignements : http://recrealivresque.fre...
Anni Leppälä Tous les trois mois, elle te coupait les cheveux. Du tiroir, elle sortait la paire de ciseaux. Clac, clac. A terre. Nuque dégagée. Tes petits cadavres roulaient ensuite derrière son balai. Propre, ça doit être propre. Après toi. Le lendemain,...
Anni Leppälä Tu as toujours pensé qu'elle avait de gros seins, et cet énorme grain de beauté sous le bras qui te dégoûtait lorsque tu t'allongeais sur elle. Cette bête que tu as sur le peau. Un moucheron écrasé, ça ressemblait. Tu cherchais autour de...
Anni Leppälä Tu joues dans le petit couloir de la maison Ton père ne comprend jamais pourquoi Le jardin est immense, parfois même fleuri, il est si beau, il dit Et toujours tu l’entends répéter Moi quand j’étais petit Tu n’es pas très grande toi non plus...
Délicatement, tu te vides de toute pensée. Tranquillement, tu n’es rien. C’est si doux, si doux. Ce saut dans le néant. Mais la vieille à tes côtés refuse de se taire. Elle parle, parle et dit Je ne sais pourquoi mais plus personne ne bavarde avec moi....
Parfois tu as le cœur au bord de la bouche. Tu expires brusquement. Il s’en va et part s’écraser dans la neige. Tu ne le récupères pas souvent. Ainsi, tu te sens plus léger. Tu aimes éprouver ce grand vide dans ta poitrine. Tout est tellement plus facile...
Te revient. Le jour où tu as porté ta jupe courte rouge, un garçon t’a embrassé pour la première fois. Son corps ressemblait à un tronc d’arbre mort et pourri mais l’intérieur de sa bouche te faisait penser à un amandier. Après le baiser, tu as tremblé...
Sans regarder en l’air, elle a continué de marcher. Elle pensait au secret qui l’enveloppait, un habit gris et rêche et à chaque pas dans la neige, elle songeait aux choses, aux gens et aux petits animaux qu’elle abandonnait derrière elle. Elle avançait...
Pernilla Zetterman Il a dit, je pars, je m’en vais. Ton odeur, je ne la supporte plus. Pendant un instant, tu as cru qu’il s’adressait au chien. Pauvre bête. Mais le chien est déjà enterré au fond du jardin depuis trois ans. Donc tu as fermé les yeux...