Anni Leppälä
Il est venu à ta rencontre, l’homme en noir et t’a demandé si tu voulais discuter. Il fait froid dehors, venez me parler. Ta gorge a tenté de crier à qui, à qui ?
A moi, à celui qui est là-haut.
Non, tu ne parleras plus jamais à Dieu. Tu prononces cette sanction. Une punition, comme un grand souvenir troué. Il te prend la main, mais non, vous vous trompez. En te levant, tu soulèves ta jupe rouge, vous avez vu, vous avez vu ? Le dégoût dans ta bouche et cette peau que tu aimerais laisser sur le banc de bois.
Tu as pleuré. L’homme en noir t’a tendu son mouchoir.
C’est beau, c’est beau, as-tu répété. Les gens n’en ont jamais.
Les papiers de tissus et toutes ces morves de mots, il n’y en a jamais assez.
La grande porte a claqué, les gens arrivaient, tu t’es retournée pour les détailler.
Mais La messe va débuter, je dois y aller.
Dans l’urgence, ta bouche s’est ouverte, des syllabes et des bruits se sont enfuies de ta gorge, tu lui as dit.
Ces choses en désordre qui habitaient ton ventre.
Il s’est levé, sa robe noire était un peu froissée. Sa voix a tremblé : je ne sais pas de quoi vous parlez. Il est parti en regardant le sol.
Tu as continué de pleurer, les gens se sont installés autour de toi.
Elle fait fuir l’homme en noir grondait la nef.
Leurs yeux, c’était terrible.
Lorsque tu es sortie, il neigeait dehors. Tu as laissé tombé le mouchoir en tissu sur le parvis.
Il y aura bien une bonne âme pour le ramasser et le laver.